Archives mensuelles : juillet 2020

Carnet d'observation micro-logement

je suis confiné dans ce petit studio d’une cité étudiante

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Un studio dans une résidence universitaire à Nantes

Je suis confiné dans ce petit studio d’une cité étudiante, proche du boulevard de Doulon à Nantes. J’ai mis beaucoup de temps avant de faire ce texte, car je ne m’étais pas vraiment poser la question de ma situation actuelle, les journées passaient sans vraiment de recul. Après quelques jours de réflexion, je pense que j’ai un rythme qui à long terme pourrait être mauvais. Je passe mes journées devant un ordinateur, que ce soit pour travailler, participer aux cours, ou juste jouer avec des potes ou encore regarder des vidéos. Je vis aussi beaucoup plus la nuit, je me couche tard, et me lève tard. Je ne sors que pour les courses une fois par semaine, et cela dure souvent une demi-heure, à une heure. Vous l’aurez compris je suis dans ma grotte et le seul contact social que j’ai est le temps où je joue avec mes potes, ou quand j’appelle mes parents, et inversement.

Charles-Pascal Pioffet-Ettori, Ensa Nantes, avril 2020

Pendant les périodes de repas, je cuisine debout avec une vidéo et je mange sur le bureau, et j’enlève et décale, certains objets, du coté du bureau qui est contre la fenêtre, afin de gagner de la place pour poser mes couverts et manger. Le repas que j’aime le plus, est celui de 20 heures car il y a la seule interaction avec le quartier, qui est d’applaudir, les personne qui elle vont travailler.

Partons rêver un petit peu. Le soir avant d’aller me couche vers 3h de matin je prends souvent un temps pour penser, en regardant dehors, je trouve que la nuit est vraiment bien pour se poser. J’ouvre aussi la fenêtre pour regarder, et respiré, un grand coup, il n’y a jamais de bruit ou presque. C’est un peu un moyen de sortir de ce confinement pendant un instant et après pour aller se coucher c’est vraiment plus facile, avec une tête vidée de stress.

Carnet d'observation cinq pièces

Le confinement entraine un besoin de se tourner vers l’extérieur

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Maison familiale dans un quartier résidentiel d’une commune bretonne

Durant cette période de confinement, l’espace et la manière de se l’approprier a été plus ou moins bouleversée. En effet, les habitants se sont réappropriés les meubles et les pièces, certains de façon plus massive que d’autres. Ainsi, mes habitudes de vie se sont recentrées autour de ma chambre qui est devenue un espace de travail, de bricolage mais aussi de repos. Si le bureau a été déplacé pour per­mettre de travailler ou dessiner plus facilement, le lit a pris une place très importante dans mon quotidien. Il est devenu un espace aux fonctions multiples permettant un confort plus grand sur la durée.

Mon père, quant à lui a centralisé son quotidien autour de deux endroits assez proches l’un de l’autre : sa chambre et le jardin. En effet, sa chambre est également devenu un espace dédié au télétravail, qui permettait un certain isolement. Le jardin lui a plutôt servi de lieu dédié au loisir. Il y pratique le jardinage depuis le début du confinement. Pour ma mère, le moyen de s’approprier l’espace est assez différent car elle ne concentre pas spécialement son activité autour d’une pièce ou d’un meuble. Elle occupe presque toutes les pièces de la maison, du studio à la cuisine et à la chambre.

Charline Proutier, Ensa Nantes, avril 2020

On remarque que certaines pièces de la maison abritent de nouveaux usages. Les espaces privés ou isolés sont en effet les pièces qui abritent le plus d’usages différents, ce qui témoigne peut-être d’un besoin d’intimité durant le confinement. De nouveaux usages apparaissent également, réduisant par exemple l’entrée à un espace de décontamination.

Carnet d'observation cinq pièces

Retrouver ma chambre, ses objets, c’est retrouver le souvenir de leurs histoires et de la mienne

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Appartement familial dans un quartier central à Tours

Le confinement bouscule nos habitudes de vies, c’est pourquoi nous sommes obligés de nous réadapter, nous ainsi que notre intérieur. Quotidiennement, cela passe par certains gestes, comme une répartition des tâches ménagères ou des courses. Mais aussi d’autres gestes plus collectifs, comme discuter avec sa voisine âgée ou aller lui chercher du pain.

Léopold Parras, Ensa Nantes, avril 2020

Notre intérieur change lui aussi. Chez moi par exemple, une place a été aménagé dans la bibliothèque pour poser une tablette dont on ne se servait plus, qui permet de partager des apéritifs avec des amis sur Skype; la table à manger se transforme partiellement en table de ping-pong; dans ma chambre, l’aménagement d’une table, m’a permis de créer un espace “informatique” (cela libère mon bureau), et enfin, le skateboard me manquait, j’utilise donc une ancienne planche dépourvue de trucks et de roues, que je pose sur une bouteille pour effectuer des exercices d’équilibre, qui complètent mon exercice physique quotidien.