Archives par mot-clé : intergénérationnel

Avec ma grand-mère et ma soeur

par Antoine Amitrano, étudiant en L1, ENSA Nantes

Il est clair que le passage de 15 résidents à 3 durant une période de confinement à complètement modifié ma perception sur cette espace habitable. D’une maison surchargé, dans lequel il était impossible de faire ce que l’on voulait en tranquillité m’est apparu une toute autre vision sur ce logement, un lieu calme spatieux ou l’on peut se ressourcer. Avant ce confinement, malgré le fait que la maison soit en campagne je ne la trouvais pas très reposante mais au contraire, à chaque fois que l’on y allait il fallait vivre à 100 km/heure, entre l’organisation des toilettes/salle de bain et toutes les taches a faire à 15. A présent la maison me semble vide, il est possible d’avoir plus de 10 mètres d’écarts avec la personne la plus proche de nous à tout moment, là ou nous étions tous les uns sur les autres. Cette spatialité s’affirme le plus grâce au bruit. A 15, le réveil est dès que le plus jeune se met à pleurer, réveillant tout le monde. Puis c’est parti pour une journée très bruyante jusqu’à 22 heures, lorsque tous les enfants sont couchés. Cependant ce n’est pas seulement le changement de la quantité de personnes qui modifie les bruits mais aussi le confinement, même à la campagne. En effet hors période de confinement, il passe des avions juste au dessus de la maison toute les demi heures, bruit qui ne peut exister en ce moment.

Durant cette période, c’est le silence qui règne, seul le bruit du vent, des clochettes dehors, des oiseaux chantant et des insectes résistent.

Antoine Amitrano, dessin, avril 2020

Confinée avec ma grand-mère… et ses chats

par Léa Fichaux, étudiante en L, ENSA Nantes

La maison de ma grand-mère c’est d’abord une allée immense bordée de haies, puis un parc au centre duquel on trouve le pavillon, la maison est grande, amplement suffisante pour deux, et peuplée par onze chats recueillis. Arrivée impromptue, tout s’était décidé dans l’après-midi, ma grand-mère n’était pas vraiment prête.

Le début du confinement ça a été un apprentissage du vivre à deux, mélange des générations, des emplois du temps, perception différente de l’autre parfois. Et puis on était toutes les deux mal à l’aise, elle, se sentant « envahie » et moi ne sachant pas vraiment où mettre mes affaires ni comment participer aux tâches de la maison.

C’est aussi l’apprentissage de nouveaux espaces, des endroits où j’ai envie de travailler ou de me reposer mais qui finalement s’avèrent peu tranquilles, comme le salon qui est au centre des allés et venus de ma grand-mère lorsqu’elle travaille au jardin.

Léa Fichaux, plan habité, avril 2020